Les chèques d’aide correspondent à une libéralisation des aides sociales et sont la réplication d’outils néolibéraux répandus outre-Atlantique, alors que nous pouvons utiliser l’impôt sur le revenu comme moyen de contrôle de l’inflation pour favoriser une meilleure équité entre les citoyens, plaide Gabriel Gaspard, chef d’entreprise à la retraite et docteur en informatique des organisations.

L’impôt et les prestations sociales ne jouent plus leurs rôles de « redistribution ». Dans un contexte dominé par la crise du Covid-19, les crises climatiques et environnementales et la guerre aux portes de l’Europe, les inégalités des niveaux de vie continuent à augmenter, selon l’Insee. Tout est à revoir. Le salaire ne suffit pas pour manger à midi et voilà le chèque-restaurant. Les revenus ne permettent pas d’aller en vacances et voilà le chèque vacances. Les familles ne peuvent plus payer les fournitures scolaires ni habiller leurs enfants et voilà le chèque de rentrée. Il y a les chèques d’accompagnement personnalisé, les chèques solidarités pour l’autonomie et le handicap, etc.

Avec le retour de l’inflation, l’État français innove avec le chèque énergie pour aider les ménages à faibles revenus à payer les factures de gaz et d’électricité et enfin, le chèque alimentaire ou la prime inflation qui sera distribué à l’ensemble des foyers français les plus démunis, etc. L’État français part du principe que cibler les aides sera plus efficace si les ressources sont concentrées sur les populations les plus pauvres plutôt que si elles sont redistribuées à toute la population par le biais d’une politique universelle de répartition des richesses.

C’est une approche honorable, mais en pratique il y a une grande difficulté d’identification d’un « pauvre » en France. Un programme d’aide pour l’inflation ne peut se permettre de faire bénéficier des personnes qui ne sont pas dans la cible ou d’oublier des personnes qui sont dans la cible mais non répertoriées. Un exemple : envoyer un chèque de carburant de 100 euros à un foyer dont le revenu fiscal de référence (RFR) lui permet d’être exonéré de la taxe foncière créée un rejet dans l’opinion citoyenne sur le consentement à l’impôt et le consentement de l’impôt. Sociologue du travail et économiste, Bruno Lautier, en 2010 voit clairement un outil de sélection de ceux qu’il faut aider, en opposition à ceux qu’il ne faut pas aider. De plus, les Inspections générales des affaires sociales (IGAS) ne sont pas favorables pour un chèque alimentaire.

CONTRÔLER L’INFLATION

Chaque personne qui a sa résidence habituelle en France et qui exerce une activité principale en France a l’obligation de déclarer ses revenus chaque année. L’administration fiscale, en général, dispose de l’ensemble des revenus du déclarant et depuis le 1er janvier 2019 son taux de prélèvement à la source et ses coordonnées bancaires. Avec ce taux, il y a un prélèvement tous les mois qui consiste à déduire l’impôt avant versement du revenu. Certes, certains revenus sont exclus du calcul de ces impôts comme des déductions, des exemptions, des niches fiscales, flat tax ou PFU (prélèvement forfaitaire unique), etc.

Bien que l’assiette fiscale au titre de l’impôt sur le revenu soit très inférieure au revenu national global, cet impôt reste le plus égalitaire en France. Le concept d’impôt sur le revenu est en France, le plus large du point de vue économique. En effet, il inclut la CSG (contribution sociale généralisée) et la CRDS (contribution pour le remboursement de la dette sociale) qui sont aussi des prélèvements sur les revenus du travail et du patrimoine. Avec cette définition plus étendue, l’impôt sur le revenu est payé par la quasi-totalité des citoyens. Il s’agit d’une méthode naturelle de contrôle de l’inflation car on peut le corriger, s’il le faut, tous les mois, en fonction de la perte de revenu.

INFLATION ET IMPÔT SUR LE REVENU

L’impôt sur le revenu était de 75 % en 1980 avec une inflation de 13,6 %. Depuis la réforme de 2005, il a été réduit à 40 % avec une inflation de 1,9 %. En 2012, une nouvelle tranche de 45 % est apparue avec une inflation à 2 %. Enfin, en 2020, la tranche de 14 % passe à 11 % et l’inflation se retrouve à 0,5 %. Alors pourquoi en 2022, avec une inflation prévue à 5,5 %, ce barème ne serait-il pas changé avec une nouvelle tranche de 60 %, en utilisant le taux de prélèvement à la source comme taux d’ajustement et en réduisant les inégalités ? Une fusion de l’IR, de la CSG et de la CRDS permettrait d’élargir la base de l’impôt sur le revenu et de mettre en place un barème plus progressif. Le système deviendrait plus clair et mieux consenti par les Français.

Le RFR permet de déterminer si un contribuable peut bénéficier de certaines aides comme l’attribution d’un logement social. Il est utile pour déterminer le droit à des exonérations ou réductions d’impôt comme la taxe foncière. Il sert de base pour calculer le taux de CSG pour les retraités et même pour ouvrir le droit à des chèques vacances. Mais certaines prestations sociales ne sont pas imposables sur le revenu actuel et sont exemptées de déclaration, donc ne sont pas incluses dans l’ensemble des revenus d’un foyer. C’est le cas des revenus comme le RSA, la prime d’activité, les prestations familiales, les allocations logement, et certaines aides employeurs comme les chèques-restaurants. In fine, il est très difficile d’utiliser le RFR comme base pour faire face aux hausses des prix comme le chèque carburant qui a été distribué aux personnes résidant en France dont les revenus de référence ne dépassent pas le seuil de 2 000 euros par mois.

Le chèque ou prime inflation qui sera versée à la rentrée concernera uniquement les bénéficiaires de certaines allocations : RSA, APL, AAH et ASPA. Dans ce cas, le revenu fiscal de référence du foyer n’est pas appliqué. Il est clair qu’il n’est pas évident de se nourrir convenablement quand on ne gagne que le RSA en 2022. Il est évident aussi que 100 euros par mois et par foyer et 50 euros par enfant dans une période d’inflation ne vont pas permettre de mieux se nourrir dignement. Heureusement que le RSA ouvre le droit aux bons alimentaires CCAS, Croix-Rouge, etc. En vingt ans, le niveau de vie des plus riches a nettement augmenté, selon l’Observatoire des inégalités, et les revenus des plus pauvres stagnent. Alors supprimons les chèques et supprimons les réformes qui profitent aux plus riches.

Gabriel Gaspard

Marianne

…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….

La majorité des français et françaises sait que les plus riches se sont encore plus enrichi pendant la pandémie ,pendant le confinement

Bien sur que ceux qui touchent ou vont toucher les chèques que leur verse Macron et sa macronie sont content d’avoir un peu plus d’argent mais est -ce que cela leur permet de mieux vivre ???non

Oui, il faut supprimer tous ce sortes de chèque car en fait cela enrichi les plus riches !!

Il serait plus judicieux d’augmenter le SMIG, les salaires ,les retraites ;mais ,dès que la gauche propose cela elle est tout de suite boycotté ,elle est déclarée incompétente car dès que la gauche touche aux privilèges des riches ,des classes supérieurs c’est le tollé de ces dernières et aussi malheureusement certains français et françaises ne voient pas ,ne veulent pas voir que les riches et les classes supérieurs sont entrain de se servir d’eux avec l’aide de Macron et de sa macronie pour les paupériser encore plus et que ces fameux chèques sont bien en dessous de l’inflation et que ces soit disants cadeaux peuvent etre retirés du jour au lendemain tant diq qu’une augmentation du smig ,des salaires ,des retraites cela est pérenne et c’est bien parce que c’est pérenne que Macron ,son gouvernement ,les riches et les classes supérieurs ne veulent pas que les classes moyenne ,les classes ouvrière ,les retraités aient une augmentation !

Français ,Françaises réfléchisses !!!

Ce qu’il faut surtout c’est mettre un terme à la pantalonnades des « chèques inflation », énergie, alimentaire, rentrée scolaire, etc.., des boucliers tarifaires en trompe l’oeil et des « primes d’activité », défiscalisées, exonérées d’impôts, volatiles et non prises en compte dans le calcul des retraites pour mettre en oeuvre une véritable politique de hausse des salaires en les indexant sur l’inflation.. 

Ce matin on apprend qu’il n’est pas possible, contrairement à le demande des associations d’automobilistes, de bloquer la hausse des tarifs autoroutiers car ils sont indexés sur l’inflation.. Pourquoi ce qui est fait pour les tarifs des autoroutes ne pourrait-il l’être pour les salaires ? 

Les résultats d’une étude McKinsey sans doute ?

Bien sûr qu’il faut faire très attention à ces aides. Bien comprendre que ces aides « gonflent d’autant » et artificiellement le PIB du pays et vont participer à la « croissance » -le « quoi qu’il en coûte » a parfaitement fonctionné à ce sujet. Il a contribué à afficher une économie en croissance l’an dernier alors que cette économie était à l’arrêt; phénomène extraordinaire qui n’a étonné personne!- Souvenons-nous juste que ce genre d’artificialisation des comptes publics conseillés par les spécialistes financiers Américains ont permis à la Grèce de rentrer dans l’Europe tout en la plantant dramatiquement quelques années plus tard… Et les Grecs paient encore! Un peu de méfiance nous paraitrait de bon aloi même si le pouvoir d’achat du moment parait plus important que les graves ennuis d’après-demain!

Traiter l’inflation avec des aides ciblées c’est traiter le mal en soignant les symptômes mais pas s’attaquer aux racines du mal.

L’inflation est dû à la rareté de l’offre avec d’une part la guerre en Ukraine qui raréfie et renchérie le gaz et d’autre part le ralentissement de l’activité économique de la Chine et comme en France nous sommes un pays de consommateur et non pas de producteurs nous en prenons plein le figure. D’aucuns diront que c’est en France que l’inflation est la plus faible par rapport aux autres pays d’Europe en oubliant de dire que c’est avec des aides massives de l’Etat, c’est à dire du contribuable que ce magnifique tour de passe passe est réalisable, avec toujours le même adage « nationaliser les pertes, privatiser les bénéfices. Tant que les entreprises et celles et ceux qui en ont les moyens ne participeront pas à l’effort pour lutter contre le vie chère le contribuable participera à la fuite en avant en léguant les dettes aux générations futures. 

Le RN ,Marine Le Pen ont menti à leurs électeurs ,ont menti aux français car ils sont pour la bourgeoisie ,pour les riches ,ils votent toutes les lois qui sont en faveur : de la classe ouvrière , en faveur de la classe moyenne ,en faveur des retraités ,en faveur des plus démunis et même en faveur des agriculteurs

en fait la macronie et l’extrême droite forme un bloc : bloc bourgeois macro-lepéniste ..bloc qui est contre la classe ouvrière ,les retraités ……….

Français ,françaises réfléchissez bien ,ne soyez pas dupes car seule la gauche ( la NUPES) est le seule groupe capable de vous défendre contre Macron – Le Pen !!!!