Les signaux d’alertes se multiplient dans les services publics, l’austérité arrive et elle sera colossale. Du jamais vu à l’heure où il ne reste plus grand chose à dépecer. Elle va peser sur toutes les dimensions de la société. Loin d’être une fatalité, c’est un choix de société, il faut la combattre.

Les courriers et les bruits de couloirs affluent, les budgets des services publics vont être taillés dans le vif pour 2024. De manière très conséquente.
L’austérité dans les années 1990 était déjà des plus rudes, avec son lot de restructurations, de privatisations, de fermetures brutes de services ou d’établissements, cela c’est poursuivies dans les années 2000 puis 2010. S’ouvre alors de manière crainte, attendue, puis officielle celle des années 2020. Seulement que reste t-il a enlever au personnel, aux usager·es, à la société à ce stade ? La peau est déjà sur les os.

Le bateau coule et on navigue droit vers le fond

À titre d’exemple : 200.000 euros. C’est ce qui a été annoncé à bas bruits, puis très franchement dans le service des bibliothèques d’une Université de grande taille. Le budget d’acquisition 2023 était autour de 1.100.000 euros. L’acquisition n’est pas la seule dépense de ce type d’établissement mais est la colonne vertébrale d’une bibliothèque. Car sans documents, on ne fait rien, on est une coquille vide, tant dans les apprentissages « de base » que dans la recherche. Alors est commencé à être discuté « 1 livre au lieu de 2 » « arrêt d’achat de cette référence », « C’est impossible de toute manière », bref on est sans solutions. Comment les étudiant·es pourraient se payer un bouquin de 60, 100, 200 ou parfois 300 € ? C’est non faisable et hors de propos. La solution individuelle est partielle est l’inverse d’un service public et surtout l’illustration de son échec, de sa défaillance brute.


Être aveuglé.e par la lumière du rassurisme ? non merci
À ce stade, on parle seulement austérité sur le budget fonctionnement mais pas sur la « masse salariale ».

Comment croire cela alors que toutes les cures d’austérités précédentes ont coupé dans les deux ? Comment oser nous dire cela ? S’il y a des gens qui travaillent c’est bien pour faire tourner une structure, s’il y a moins de structures, moins de services, il y aura forcément moins besoin de personnel. Sinon c’est que nous sommes là pour décorer et étant donné tout ce qu’on fait déjà, on sait qu’on ne décore pas mais que nous sommes essentiels. On va devoir supporter plus en étant moins car déjà les bas bruits qui planent ou les souvenirs des cures précédentes sont « moins de recrutement en contrat » (ou moins de remplacement après départ en retraite). Est aussi à craindre une non-reconduction de CDD. On parle évidemment des contrats et non des fonctionnaires car l’employabilité dans le public se fait de plus en plus par le recrutement sous contrat et le précariat… marge de manœuvre facile de l’austérité.

Assèche une rivière et elle sera… sèche

Il est déjà à craindre pour une bibliothèque, mais que va t-il se passer dans les écoles, les structures de soin, d’accompagnement social, chez les pompiers ? La météo, l’ONF, l’Observatoire Français de la biodiversité etc etc etc ? Déjà, les quelques projets sociaux ou écologiques qu’on arrivait encore à planifier semblent s’évaporer et devenir un espoir perdu, déjà de nouvelles privatisations sont à craindre, stricto sensu ou sous forme de partenariats-public-privé. La démocratie, la possessions collectives, les biens collectifs, surtout l’égalité entre territoires et entre les personnes n’en seront que plus affectés. Des collègues écœuré·es ou épuisé·es voudront partir. L’austérité est un mal qui n’est devancé que par la fermeture définitive des services. Le signal est plutôt clair sur notre futur si on inverse pas la tendance.


Pas de fatalité, s’organiser pour refuser, s’organiser pour décider !

Les directions d’établissements et de structures ne semblent pas avoir envisager de dire simplement NON à leur hiérarchie ni publiquement ni en interne et semblent s’en accommoder, activement ou à regret, c’est déboussolant. Pourtant il y a urgence, les services publics ne tiennent déjà plus qu’à un fil. Des pistes existent pour se structurer et empêcher cette cure.
TÉMOIGNONS DE CE QU’IL SE PASSE, dans nos services quels qu’ils soient, à l’échelle du quartier, du village, dans la rue, ici en commentaire, partout ou l’on peut. Débattons de la manière de s’organiser pour refuser l’austérité et même exiger des moyens, pour travailler correctement, pour satisfaire les besoins sociaux, culturels et environnementaux. Pour ouvrir de nouveaux types de services publics ou (ré)agrandir ceux qui ont été dépecer. Alertons, avec les informations dont on dispose, même si que partielle à ce stade.
S’ORGANISER POUR LUTTER ?

À la faveur du mouvement pour défendre nos retraites et des moyens de luttes associés, des syndicats se sont constitués, reconstitués ou ont gagné en effectifs donc en force en de multiples lieux. Si ce n’est pas le cas, gageons que cela peut arriver aussi. Ce serait beau et nécessaire pour mener les batailles. En face, ils ne lâcheront rien pour nous prendre tout ce qui sera possible. Simple constat des épisodes précédents.

On a des droits : participation à des heures mensuelles d’informations syndicales (HMI), droit de grève, droit de formations syndicales. On peut se réunir informellement ou formellement selon la dynamique et la temporalité, pour réunir des informations, rencontrer des collègues, des habitant·tes, des usagers, définir comment visibiliser le refus de l’austérité et l’exigence de moyens. Discuter de à qui appartiennent les services publics, les biens communs, et qui doit décider (première piste :, pas ceux qui les détruisent !), organiser des assemblées générales, des conférences publiques, ou encore occuper des lieux pour les faire pleinement vivre socialement. On a le choix de nos moyens !
Et vous ça se passe comment ? L’austérité plane t-elle ? Comment semble t-elle se définir pour la période à venir ?

Bibliothécaire pensif

Bibliothécaire, pratiquement smicard, militant d’aujourd’hui et de demain.

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Déjà quand il était conseillé du Président François Hollande puis ministre de l’économie ,de l’industrie et du numérique sous le même Président François Hollande et sous le premier ministre Valls macron avait déjà commencé à casser les services public et naturellement il a ,il continue à casser les services public ce qui satisfait le patronat et le LR

Macron est incapable de limiter l’intrusion des nouvelles Technologies issues de l’Intelligence Artificielle, dans les Institutions publiques, y’a de quoi vraiment vraiment s’inquiéter.

« Comment en sommes-nous arrivés là ? »

Autrement dit : qu’est-ce qui permet à un gouvernement des riches de continuer vaille que vaille à casser le pays ? Après les Gilets jaunes, le million de manifestants contre la « réforme » des retraites qui a vu tout le spectre syndical s’unir contre lui, la Jacquerie des quartiers populaires…

La réponse : Macron (et consorts) a face à lui une Opposition divisée (droite et gauche) et incapable de trouver les points de jonction en son sein permettant d’être crédible pour représenter la population ou au moins des fractions significatives d’entre elle pour être légitime.

Ne reste plus à ces oppositions que l’art de la manœuvre. Ce qui renforce le sentiment de dépolitisation du « Tous pourris ».

Le prolongement des politiques  doit être indispensable   –—————–)

                     Soyons à la hauteur de la colère du peuple !

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                                26   octobre   2023

 »  La force de l’insoumission est d’avoir rassemblé autour d’un programme radical.

Quelle que soit la façon dont chacun s’exprime.

L’espoir généré par la #NUPES n’a été permis que grâce à ce programme.

Nous devons être à la hauteur de la colère du peuple.  « 

Nous ne sommes pas très optimiste quand j observe au choix: la bêtise , la naïveté , la courte vue, le suivisme, la soumission à l autorité , le manque de courage, l individualisme, le m en foutisme… de bon nombre de soignants ( hôpital publique ) 

Macron veut détruire tous les services publics pour livrer le pays exangue aux interets partisants du privé et enrichir ceux qui l ont si bien introduit.

Il lui reste 4 ans de casse des services public , 4 ans de casse sociale : sans levée sociale, c est amplement faisable.

nous sommes retraité et nous entendons nos dirigeants successifs parler d’ austérité depuis Giscard et Barre.

L’ austérité, dans le langage des politiques, c’ est un mode de gouvernance antisocial.