Au film diffusé par l’armée israélienne des massacres du 7 octobre, les Palestiniens opposent autant de séquences et récits tirés de leur histoire coloniale. Ni l’un ni l’autre ne peuvent servir de justificatif à des crimes ou à des logiques de vengeance.

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En 2012, une association étudiante de Bethléem m’invite à la projection d’un mini film, Our story, retraçant l’histoire du peuple palestinien. Pendant 52 minutes, entre cartes et graphiques, se succèdent des témoignages glaçant et une multitude de séquences insoutenables : un prisonnier torturé, un homme se faisant briser le bras à coup de crosse par des soldats israéliens, un enfant utilisé comme bouclier humain par des garde-frontières, des corps de bébés en lambeaux ou carbonisés sortis des décombres, des enfants ou adolescents tués par balles…

À ces images, bien d’autres s’y sont ajoutées depuis. Les larmes de la mère de Razan, cette jeune infirmière de Gaza tuée par un sniper israélien lors des marches non-violentes de 2018. Ce père de famille battu par des soldats israéliens devant ses enfants en pleurs. Ces écoliers dans le sud de la Cisjordanie pris pour cible par des colons sous le regard de soldats. Cette mère qui me reçoit dans son appartement d’un camp de réfugiés en Cisjordanie, me montrant des photographies de son fils d’à peine quinze ans, tué quelques jours plus tôt lors d’une opération israélienne. Cet enfant de trois ans, tremblant de tout son corps, en sang, demandant où est sa mère, sur un lit d’un hôpital de Gaza. Son immeuble venait d’être touché par un bombardement.

Si pour aucun d’entre eux, justice ne sera rendue, il ne m’est jamais venu à l’esprit de considérer que ces moments vécus, ou ces images, pouvaient justifier tout acte de terreur ou de barbarie à l’encontre de civils israéliens. Jamais.

Depuis plusieurs semaines, l’armée israélienne diffuse un condensé de 47 minutes des images filmées par le Hamas le 7 octobre. La presse israélienne (Jerusalem Post notamment) avait déjà relayé quelques séquences innommables, remplies de violence et de haine. Je n’ose imaginer le contenu de ce film dont certains journalistes ou responsables politiques en ont détaillé le contenu. A ces scènes s’ajoutent celles des civils capturés et transportés vers Gaza.

Reste que peu de journalistes témoignant avoir assisté à l’une de ces projections, s’interrogent simplement sur l’objectif de l’armée israélienne d’avoir monté un tel film. Et ce alors même que les réactions observées sur les réseaux sociaux suffisent à comprendre le but fixé.

Ainsi, un journaliste de France Info, en sortant de projection, affirme que les victimes de Gaza doivent s’en prendre au Hamas, et non aux soldats israéliens. Une autre explique à demi-mot qu’après avoir vu ces images, aucun cessez-le-feu ne peut moralement être mis en place tant que le Hamas continuera d’exister.

La violence de l’armée israélienne est mise en corrélation avec les attaques du 7 octobre, alors même qu’en tant qu’armée d’occupation et bras armé d’une politique coloniale, la violence lui est consubstantielle, et non conjoncturelle. C’est ce que de trop nombreux éditorialistes ou « experts » écartent lorsqu’ils prétendent que « tout a commencé le 7 octobre ».

Je me suis toujours refusé, lors des conférences publiques, à diffuser des images pouvant heurter la sensibilité. Ce n’est pas ce que je recherche, pourtant je suis certain que plus d’une séquence suffirait à transformer l’auditoire en « pro-palestinien » ou « pro-israélien ». C’est exactement ce qu’a compris l’armée israélienne en montant ce film, qui ne montre pas une séquence, mais plus d’une dizaine mises bout à bout pendant 47 longues minutes d’horreur.

Les communicants de l’armée israélienne disent vouloir montrer à quoi ils doivent faire face. Chaque palestinien a en mémoire au moins une image traumatisante, vue ou vécue, et causée par l’armée israélienne ou des colons.

Du bombardement des écoles à la prise d’assaut des hôpitaux, les objectifs de l’opération israélienne dans la bande de Gaza ne manquent de clarté que pour celles et ceux qui font fi de l’histoire coloniale palestinienne : rendre Gaza inhabitable, contraindre ses habitants à fuir, afin de faciliter son occupation. Après le nord, il est désormais question d’étendre les opérations au sud, où 1,5 millions de réfugiés sont déjà entassés, dans une situation humanitaire catastrophique.

Du dépeuplement de Gaza au nettoyage ethnique en Cisjordanie, tout revient à ce que les Palestiniens nomment la « Nakba continue ». Le seul moyen d’y mettre un terme est d’exiger, sans plus attendre, un cessez-le-feu. Pour œuvrer en faveur de la justice et de la paix, martelons le, il faut refuser toute logique de vengeance, mais soutenir une solution politique sans occupation ni colonisation.

Thomas.Vescovi

Historien, chercheur indépendant, spécialiste d’Israël et des Territoires palestiniens occupés, et enseignant d’histoire géographie dans le secondaire.

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la dévastatrice « doctrine Dahiya « 

L’armée israélienne utilise dans la bande de Gaza une stratégie qui ne distingue pas les cibles civiles des cibles militaires et ignore délibérément le principe de proportionnalité de la force, fondements du droit de la guerre. En application d’une doctrine inventée il y a quinze ans par un actuel ministre de Netanyahou.

Henri Laurens :  » on est sur la voie d’un processus de destruction de masse « 

Pour l’historien, spécialiste de la Palestine, « l’effondrement des conditions sanitaires et l’absence de ravitaillement à destination des populations concernées peuvent indiquer que l’on est sur la voie d’un processus de destruction de masse » dans la bande de Gaza.

Le porte-parole du ministère de la santé du Hamas affirme qu’une frappe israélienne a visé l’hôpital indonésien, situé au nord de la ville de Gaza. L’armée israélienne poursuit ses opérations dans Al-Shifa, le plus grand hôpital de la ville, où elle dit avoir trouvé des images des otages datant du 7 octobre, ainsi qu’un tunnel de 55 mètres de long.

ce serait peut être bon que les sénateurs , les députés ,la macronie ,les conseillers de l’ Elysée le mini film :

Our story

Le sadisme dans la violence et l’horreur sont des deux côtés c’est d’accord, – et c’est pour cela que çà n’a que trop duré

CESSEZ-LE-FEU !! ET LES CRIMINELS DE GUERRE DEVANT LES TRIBUNAUX COMPETENTS.

La haine comme horizon, la haine comme mode de vie, la haine comme héritage ? La barbarie des uns en réponse à la barbarie des autres…

Dans tout processus colonial il y a ce type de tueries…des années d’enfermement et de privatisation de dignité amène à ces massacres… l’esclave jamais entendu dans sa souffrance n’a pas le choix que de devenir sauvage et violent..les colons font de ces humains enfermés des bêtes féroces .

Il a fallu des milliers de morts et des années de lutte pour que les colonisés se libèrent 

Le processus colonial a une dynamique que l’on retrouve a l’identique dans tout les régimes coloniaux.

Ça se termine toujours par une extermination ou une décolonisation .

Tu ne tueras point

Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain

(Moïse, les Dix Commandements)

Il faut que Macron , que la France se battent pour un cessez le feu et cela sans ambiguïté

Il faut que les israéliens et les palestiniens vivent en paix

il faut que les israéliens et les palestiniens est leur pays ,est leur propre état !!